Alors que les villes de Montréal et Québec tentent de trouver des sous pour réhabiliter leurs anciennes plages, la municipalité de Saint-Luce fait venir 1500 voyages de gravier en 10 jours et transforme sa plage de sables fins en plage de galets pour sauver un mur qui était là, ironiquement à l'origine,dans les années 60, pour accommoder des touristes venus passer une belle journée à la plage.
Coup dur pour l'industrie touristique de la Mitis et de la Neigette dans le Bas Saint-Laurent
L'industrie touristique des régions de la Mitis et de la Neigette dans le Bas St-Laurent ainsi que leurs citoyens ont eu droit à tout un coup bas la semaine dernière.
Envoyé de mon iPad
Réflexions/commentaires (entre parenthèses) d'une partie du rapport de la DÉEPHI
DIRECTION DE L’ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE DES PROJETS HYDRIQUES ET INDUSTRIELS
Rapport d’analyse environnementale de la demande de soustraction de la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement
du projet de recharge de plage de Sainte-Luce-sur-Mer sur le territoire de la municipalité de Sainte-Luce
Dossier 3216-02-048
Le 2 juin 2014
"À l’automne 2013, une solution novatrice a été retenue par la Municipalité, soit la réalisation d’une recharge de plage. Cette recharge sera d’une longueur d’environ 500 m et sera effectuée sur la section ouest de la plage, laquelle regroupe les infrastructures municipales telles que le mur vertical, la promenade de l’Anse-aux-Coques, les conduites d’eau et les bâtiments. La recharge aura une élévation de 3,16 m à 3,53 m vis-à-vis le mur avec une crête d’environ 6 m de largeur. Elle aura une superficie d’environ 8 650 m2. La recharge sera effectuée à l’aide de matériaux grossiers (sable à gravier), ayant un diamètre médian de 7 mm. Le volume total de sédiments requis est évalué à environ 10 700 m3. Le projet comprend également l’implantation de massifs d’infiltration composés de matériel grossier qui permettront de diriger les eaux pluviales sous la plage et de favoriser la percolation."
(Vous a-t-on proposé d'envisager, pour analyse, d'autres moyens disons moins invasifs telles les palplanches vs recharge de la plage avec matériel non indigène? Puisqu'on vous propose de donner votre avis seulement sur le précédé de recharge, n'est-il pas de votre devoir envers la société d'analyser le type de granulométrie qui aurait le moins d'impact possible d'autant plus que le projet se promet des recharges jusqu'en 2024. Aviez-vous à vous prononcer sur la granulométrie afin que la solution choisi ressemble le plus possible au matériel indigène déjà présent? Si votre analyse était contrainte à utiliser que le moyen de la recharge de la plage vous êtes vous demandé pourquoi? Puisqu'il s'agit d'un projet pilote avec du matériel non indigène, n'auriez vous pas dû vous prononcer à la baisse sur les volumes de matériel engagés? Une rumeur court que vous avez d'emblée rejeté tout déplacement des sables de grève déjà présents dans la baie ou près de la baie alors qu'il existe des endroits où il y a d'importante accumulations. Pourquoi refuser d'emblée ce procédé qui est utilisé partout ailleurs entre autre il y a quelques années sur la plage de Parlée Beach au Nouveau Brunswick? Pensez-vous réellement que le moyen qui a été retenu est plus écologique que le simple déplacement de semble indigène comme le fait l'état de la Floride?)
"L’analyse environnementale a fait ressortir trois enjeux majeurs. D’abord, le projet entraînera un changement géomorphologique, principalement au niveau de la granulométrie des sédiments, laquelle passera de sables à graviers, et du profil d’équilibre de la plage."
( Étiez-vous déjà conscient à cette époque que le matériel finalement utilisé serait complètement différent au matériel indigène de par la grosseur des agrégats et que le fait de passer d'une plage de sable fin à une plage de galets aurait dû nécessité des consultations de la population à ce sujet?)
" L’analyse du dossier a permis à la DÉÉPHI d’obtenir un engagement de l’initiateur à mettre en place un suivi environnemental qui permettra l’acquisition de connaissance sur les paramètres topographiques et hydrodynamiques de la plage. Ce suivi permettra de vérifier l’efficacité de l’intervention et assurera la durabilité du projet. Ensuite, l’habitat du poisson sera perturbé sur l’ensemble de la superficie du projet, et ce, principalement lors de la phase de construction. Cette dernière pourrait avoir des impacts négatifs pour le capelan et la mye commune principalement. À cet effet, l’initiateur s’est engagé à effectuer l’observation du capelan durant la période de travaux et à interrompre les travaux advenant des activités de fraie dans le secteur."
(Et advenant un problème, avez-vous demandé au promoteur de s'engager à restaurer la plage de Sainte-Luce pour qu'elle retrouve ses caractéristiques originales?)
"Enfin, la phase de construction du projet pourrait entraîner des impacts socio-économiques reliés au tourisme et au bien-être des citoyens en raison des activités de camionnage. L’initiateur s’est toutefois engagé à informer les citoyens à l’aide de publipostage et d’une séance d’information et à mettre en place un système de gestion des plaintes."
(Comment se fait-il que le seul problème d'impact social-économique sur lequel vous vous prononcez concerne un inconfort somme tout temporaire du déplacement des convoies de camions au point que vous demandiez au promoteur de s'engager à informer les citoyens spécifiquement sur ce sujet à un tel point que des personnes présentes à la réunion du 11 septembre 2014 ont été remises à l'ordre suivant que la réunion d'information ne portait que sur le camionnage et non la granulométrie du matériel rapporté?) (Comment se fait-il que l'impact social-économique touristique qui lui est tout à fait permanent, n'est lui pas du tout abordé dans votre rapport malgré des inquiétudes certainement encore plus légitimes de par leurs permanences ? Comment se fait-il que votre sollicitude concernant les pauvres gens dérangés par le camionnage pendant 10 jours au point d'exiger une séance d'information ne ce soit pas manifestée pour les entrepreneurs-commerçants et travailleurs de l'industrie touristique le la région de Sainte-Luce qui essaient années après années de construire courageusement de l'activité économique et que vous n'ayez exigé aucune séance d'information sur un problème aussi évident pour tous qu'est la granulométrie finalement utilisée. Comment se fait-il que votre sollicitude ne s'est pas manifestée pour les populations de Saint-Luce et de la région immédiate de Sainte-Luce, de la Mitis et de la Neigette qui viennent profiter depuis plus d'un siècle du sable fin de la plage de l'Anse-aux-coques et qui pouvaient compter jusqu'à encore l'été passé d'un station balnéaire qui était de plus en plus reconnue au Québec? Et puisque votre rapport semble vouloir se prendre au sérieux en abordant un aspect des impacts sociaux-économiques comment se fait-il que vous n'ayez pas exigé de la part du promoteur une consultation spécifique d'information auprès des citoyens propriétaires qui vivent immédiatement au sud de la Route du Fleuve dans la baie de Saint-Luce. En effet, plusieurs de ces propriétaires étaient aussi propriétaires des terrains situés en face d'eux du côté nord de la Route du Fleuve et, à la demande de la municipalité, ont accepté, suivant certaines conditions, de céder leur terrain pour permettre la construction dans les années 60 d'un premier muret afin d'assurer entre autre un meilleur contrôle du stationnement et de la propreté de la plage. Jamais ils n'auraient cédé leurs terrains s'ils avaient su que leur plage allait être contaminée par des cailloux et de la gravelle provenant de sites qui n'ont rien à voir avec le matériel indigène présent depuis sans doute plusieurs milliers d'années)
"Selon l’expertise de la DÉEPHI et les avis des experts consultés lors de l’analyse environnementale, le projet de recharge de plage de Sainte-Luce-sur-Mer est jugé acceptable sur le plan environnemental. Les engagements pris par l’initiateur dans les documents remis au Ministère sont jugés satisfaisants. Il est ainsi recommandé qu’un certificat d’autorisation soit délivré par le gouvernement en faveur de la Municipalité de Sainte-Luce pour que le projet de recharge de plage puisse débuter dans les plus brefs délais."
(Suite à une dérogation ministériel, votre analyse environnementale n'a fait l'objet d'aucune audience publique BAPE. Qualifier comme acceptable sur le plan environnemental la recharge qui a été faite de la plage de Sainte-Luce sans BAPE c'est refusé de reconnaître que l'être humain fait parti intégrante de son environnement.)
Suite de la rencontre avec le maire et le directeur générale de la municipalité de Sainte-Luce, Qc le 21 octobre 2014.
Suite de la rencontre avec le maire et le directeur générale de la municipalité de Sainte-Luce, Qc le 21 octobre 2014.
Avis aux citoyens de Sainte-Luce en recherche de solutions
N'oubliez pas l'assemblée municipale du lundi 3 novembre 2014 salle Gabriel Nadeau rue Langlois à Sainte-Luce sur mer. J'y serai présent dans un esprit constructif et en recherche de solutions afin de restaurer le plus rapidement possible la plage de l'Anse-aux-coques tout en préservant nos infrastructures. Puisque les quelque 10 000 personnes qui viennent certains jours sur la plage de Sainte-Luce n'habitent certainement pas tous le territoire de Saint-Luce, il est évident que l'entretient de cette infrastructure touristique ne devrait pas être que du ressort de notre municipalité et cela au même titre que de d'autres infrastructures de loisirs et de transport qui sont financés par des enveloppes budgétaires régionales. Si vous désirez former un commité de réflexions à ce sujet vous pouvez communiquer avec moi par internet au jtremb48@icloud.com ou me rejoindre le soir du lundi 3 novembre à la salle Gabriel Nadeau.
À bientôt
Jacques Tremblay
3, Route du Fleuve Est
Sainte-Luce