Assemblée extraordinaire Sainte-Luce : Budget 2015
Lundi le 15 décembre 2014
Assemblée extraordinaire du conseil municipal de Sainte-Luce. Un seul sujet: Dépôt du budget 2015. Le constat: Ce n'est pas facile
d'avoir l'heure juste.
En effet, le budget a été adopté par le conseil municipal avant même la période de questions ce qui a fait que des erreurs sont ressorties à travers les questions posées
par le public. Un citoyen s'est présenté au micro en se demandant s'il y avait de l'opposition au sein du conseil municipal afin de s'assurer entre autre de la validité des nombres présentés. Cela dit même s'il
n'y a pas d'opposition officielle cela n'enlève pas l'obligation de tous les membres du conseil municipal de s'assurer que les montants présentés au budget soient valides avant son adoption. Encore faut-il qu'ils aient le temps de le faire.
Les "coquilles " qui sont apparues après seulement quelques minutes de consultation du budget par le public semblent démontrer assez bien que le travail ne se fait pas de façon rigoureuse dans les réunions préparatoires
aux assemblées municipales. Ceci expliquant cela, on comprend mieux comment un projet pilote aussi abominable que l'enrochement massif de la plage de Saint-Luce a pu se frayer un chemin sans que personne ne se pose de question sur acceptabilité
sociale d'un tel désastre touristique. Cela dit ce citoyen, M. Roland Plante qui est membre et vice président du comité provisoire pour la création du Comité de citoyens de Sainte-Luce, a demandé au maire de revenir
sur l'adoption du budget 2015 afin que le budget soit retravaillé et représenté à nouveau. M. le maire a refusé en prétextant qu'il ne s'agissait que de "coquilles." J'aime bien l'expression qui nous rapproche
de notre plage de l'Anse-Aux-Coques. Examinons de près ces "coquilles" histoire de vérifier si elles aussi ne se transformeraient-elles pas bientôt en un "enrochement massif".
Déjà sur la première
page de la présentation du budget 2015 au troisième paragraphe je constate quelque chose qui cloche sans mettre immédiatement le doigt dessus. En effet, sur la présentation du budget de 2014 dans le même troisième paragraphe
M. Gagnon avait utilisé les montants des prévisions budgétaires de 2013 et 2014 pour arriver à la conclusion que l'augmentation du revenu budgétaire serait de 3,3% en 2014 :
3 383 524$ - 3 272
747$ =110 777$ et 110 777$ / 3 272 747$ X 100 = 3,38% soit finalement 3,4%! Il s'agit de deux montants de début de période avec un délai temporel de 365 jours entre les deux.
En 2015 M. le maire
modifie sa présentation budgétaire et innove:
Il utilise deux montants séparés virtuellement en définitive que par une seule journée!
En effet, M. Gagnon utilise
le montant de budget 2014 révisé au 15 décembre 2014 mais dont le nombre est sensé représenter le budget final au 31 décembre
2014 avec affectations et haussement des revenus de l'année 2014 pour comparer avec la prévision budgétaire au 1er janvier 2015 contant elle aussi des affectations mais
pas les haussements de revenus donc virtuellement avec une seule journée d'écart entre ces deux montant pour affirmer que cela représente qu'une augmentation que de 2,4% soit, dit-il, "exactement l'indice des prix à la consommation
de l'année dernière" !
Quel sera le montant du budget révisé de 2015 au 31 décembre 2015 soit 365 jours plus tard? Évidemment nous ne
le savons pas. Cependant il est fort à parier, si on se fit à l'augmentation de l'an passé, que le montant sera en hausse. En fait, si on utilise la même méthode comptable que l'an passé c'est à dire sans
les affectations budgétaires mais avec les nombres de 2014 et 2015 on arrive à une augmentation budgétaire de 5,26% !
3 561 433$ - 3 383 524$ = 177 909$ et 177 909$ / 3 383 524 X 100 = 5,26% donc assez loin et bien
au dessus de l'indice des prix à la consommation dont se vantait M. le maire. Une chance que le financement aléatoire! des fameuses éoliennes nous assurent!! des revenus de l'ordre de 184 773$ sinon nous aurions eu droit de toute évidence
à une plus grande augmentation de nos taxes foncières pour 2015 à moins d'aller encore piger dans les surplus accumulés de la Municipalité. Au fait où en sommes nous avec notre surplus accumulé? Je n'ai pas
trouvé ce nombre important dans la présentation du budget. N'oublions pas que nous avons subi une augmentation des taxes foncières de 9% de 2014 et que sur l'ensemble du budget de 2014 les contribuables de Sainte-Luce ont subi une
augmentation générale de leurs taxes de 10,5% et que, malgré ces augmentations, il a fallu rajouter du "vieux gagné"(emprunté? voir page 2, 5 ième paragraphe présentation du budget 2015) de l'ordre de
197 567$ pour boucler le budget 2014! Du budget de fin de 2014 il reste à expliquer d'où viennent le 91 813$ pour arriver à 3 672 904$ car M. Le DG n'a pas réussi à le faire à l'assemblée du 15 décembre
2014.
L'entourloupette comptable que tente de nous faire avaler
M. le maire me fait demander si finalement notre ministre des affaires municipales M. Moreau n'avait pas raison. J'ai essayé, de bonne
foi, en posant des questions au conseil municipal, de comprendre comment se faisait-il que les prévisions budgétaires révisée de 2014 au 25 novembre 2014 avaient passé en seulement 20 jours de 3 424 390$ à 3 672 904$
soit une révision positive de 248 514$ mais M. le DG n'a pas pu arriver à une réponse tantôt contestant le document publié par la municipalité " Activités de fonctionnement à des fins fiscales" en
date du 25 novembre 2014 sur lequel je m'appuyais, pour finalement reconnaître le document et après l'accepter puis, quelque minutes plus tard, affirmer que les nombres sur ce document n'étaient pas les bons. Quand je vous dit qu'ils ne
sont faciles à suivre! À quoi sert de publier des révisions budgétaires à tous les mois si les nombres ne sont pas les bons? Lors de cette révision budgétaire du 25 novembre 2014 on pouvait constater que
les dépenses (+5,21%) augmentaient 4 fois plus vite que les revenus ( +1,21%). Il y avait de quoi en inquiéter plus d'uns. Nous connaissons le nombre des revenus de fin de période au 31 décembre
2014 : 3 672 904$ mais nous ne connaissons pas le nombre correspondant aux dépenses au 31 décembre 2014. Combien de fois l'augmentation des dépenses ont telles dépassées
l'augmentation des revenus en fin de période? Tout en relisant le budget M. Robidoux a corrigé certains montants. Cela ne rendait pas du tout caduque la demande d'un de nos citoyens de présenter un nouveau budget révisé
pour l'année budgétaire 2015.
Mais des questions restent cependant ouvertes pour plusieurs budgets à venir. Quel sera l'impact de l'enrochement massif de la plage de l'Anse-aux-Coques sur les revenus futures
de la municipalité puisqu'il est à parier sans trop se tromper que l'enrochement massif apportera une diminution de la valeur marchande des propriétés commerciales et privés situées dans la baie de Sainte-Luce?
Une modernisation du rôle d'évaluation budgétée en 2015 au coût de 41 205$ et payable sur 2 ans nous aidera sûrement à répondre à cette question. Mais la municipalité n'a
pas trop à s'en faire, il lui suffira de rehausser les taxes de tous les propriétaires citoyens de l'ensemble de son territoire! D'ailleurs le plan triennal 2015-2017 de M. le maire prévoit tellement de beaux projets qu'il semble
que ce soit seulement le gouvernement provincial qui pense à ce serrer la ceinture. M. Gagnon semble donner raison à M. Moreau car aucune restriction ni resserrements budgétaire ne transpire du budget 2015 de M. le maire. Par contre aucun
nouveau montant n'est prévu dans le plan triennal 2015-2017 pour faire face à la crise de la plage de Saint-Luce. M. le maire semble penser que la partie non utilisée du règlement d'emprunt de 683 667$ adopté le 21 juillet
2014 concernant l'enrochement massif de la plage sera suffisante pour recouvrir la plage de sable dont il n'a pas été en mesure de nous donner la provenance lors de l'assemblée municipale du 1 décembre 2014. Il semble que pour M.
le maire l'affaire est réglée alors que la contamination de la plage par ses cailloux se rend maintenant passée l'Auberge de l'Eider. Ça risque de coûter pas mal plus cher mais M. le maire préfère se mettre pour
l'instant la tête dans le sable en ne prévoyant aucune réserve à ce sujet. Au plan triennal 2014-2016 un montant de 913 000$ était prévu pour l'ensablement de la plage tel qu'il a été préconisé
par le maire sortant. Nous nous retrouvons avec un règlement d'emprunt de 683 667$ soit donc une différence de 229 333$. Est-ce que ce montant représente la différence entre un véritable ensablement qui n'aurait pas
tout contaminé la plage et l'enrochement massif qu'on devra à terme décontaminer?
M. le maire n'a pas voulu que j'intervienne publiquement au sujet d'observations que j'ai fait du comportement de plage. Il préférait
que j'attende à l'assemblée du lundi 5 janvier 2015.
Il semble qu'un phénomène nouveau se soit produit sur la plage durant ces derniers jours. Le problème
est que ce phénomène nouveau s'ajoute à des observations faites depuis la présence de la recharge sur la plage de Sainte-Luce au mois d'octobre 2014. N'étant pas un spécialiste de la faune et de la flore aquatiques
je m'étais volontairement abstenu de commenter mes observations. On se souviendra que dès la fin d'octobre 2014, la marée nous a rapporté une immense quantité d'algues de couleur tirant plutôt anormalement sur le rouge.
M. le maire a lui-même senti le besoin d'en parlé. Par la suite quelques semaine plus tard un phoque gris à été retrouvé mort en face du point de service de la plage. Ces derniers jours une marée nous a rapporté
une autre variété d'algues de couleur plus normale mais qui était accompagnée d'un nombre très impressionnant d'oursins, de clams blanches, de moules et petits animaux tantôt de couleur orange ou jaune ou rouge
que j'apparenterai à des animaux appelés "concombres de mer". Ce qui était encore plus particulier c'est que la plupart étaient vivants! Bien que je fréquente la berge de Sainte-Luce depuis que mon père a acheté
son terrain en 1960 je n'avais jamais vu un tel phénomène. Sur le moment je me suis dit que la prochaine marée devrait pouvoir venir les ramener à la mer. Quand je me suis mis à y repenser je me suis rappelé que les
températures étaient souvent maintenant en dessous de zéro et que tous ces animaux étaient finalement en déperditions car la rigueur des températures sous le point de congélation auront tôt fait de les
faire mourir puisqu'ils n'étaient plus protégés des températures extrêmes en étant hors l'eau. Il s'agit donc d'une hécatombe massive d'animaux marins.
Il aurait été intéressant
de vérifier si ce phénomène s'est présenté ailleurs le long de la côte entre le Parc du Bic et Grand-Mitis pour vérifier si cet événement est spécifique à la baie de Sainte-Luce.
Dès le début de l'enrochement massive de la plage plusieurs personnes s'inquiétaient des matériaux utilisés et de leur provenance. En autres, certains se demandaient: Est-ce des vérifications ont été
faites pour s'assurer de la non toxicité chimiques des matériaux utilisés? Moi je m'inquiétais surtout de la contamination de la plage par les roches qui n'avaient rien de compatible avec le sable indigène de la plage. Il
se pourrait bien que leurs craintes soient fondées. Comment entre autre expliquer que des animaux marins profondément enfouis dans la berge comme les clams se retrouvent tout d'un coup en grand nombre en dehors de l'eau à mourrir
congelés? Y-a-t-il quelqu'un qui a été mandaté pour assurer le suivi du projet pilote concernant la flore et la faune?
Jacques Tremblay
Président du comité provisoire pour
la création du Comité de citoyens
de Sainte-Luce
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